Synthèse du Congrès France Bioproduction 2021
La 5e édition du Congrès France Bioproduction (« CFB ») s’est tenue du 17 au 23 juin 2021 en digital. Étant conscients que les beaux jours arrivent enfin, les terrasses rouvrent et l’apéro reprend, PERSUADERS RH vous propose de prendre 15 minutes top chrono (et pas une de plus) afin de lire cette courte synthèse sur les quatre jours du CFB. Qui a dit qu’allier plaisir et travail, n’était-il pas possible ?
Guillaume Plane, Président du CFB et Président du Congrès Marketing & Development Manager, Process Solutions chez Merck Group a dès le départ lancé le ton du Congrès en insistant sur le fait que « fédérer les acteurs d’une filière est essentiel pour la réussite de tous ». Tout comme Guillaume Plane, Olivier Bogillot, Président de Sanofi France, s’est attardé à rappeler à quel point la crise de la covid-19 a prouvé l’importance stratégique de faire de la bioproduction, un secteur souverain, résilient et compétitif pour la France.
Nous saluons sincèrement le CFB pour avoir été l’occasion de donner la parole -autour de conférences, de tables rondes et d’ateliers- aux industriels qui travaillent et innovent en permanence pour faire de la France, ce leader tant attendu. Olivier Bogillot l’a parfaitement souligné, le momentum autour du secteur de la bioproduction est là. Il est temps « de dessiner une ambition commune : faire de la France le leader en bioproduction de demain. » Tout comme nous l’avons mentionné dans notre article « Thérapie Génique » https://www.persuadersrh.com/blog/therapie-genique-defis-enjeux-et-limites/, les industriels ont la responsabilité de rendre ce secteur stratégique à tous en expliquant au grand public ce que sont les cellules, les anticorps, le RNA, le microbiote, etc. (Jacques Volkman, Responsable R&D Sanofi).
Il s’agit aussi de renforcer la structuration des industriels ; le partenariat public/privé ; l’innovation ; la création d’emplois ; la formation, etc. C’est par ailleurs tout l’enjeu d’avoir présenté les quatre programmes du Grand Défi doté de 30 millions d’euros chacun, censé remplir les différents enjeux sociétaux et technologiques liés à la bioproduction. Le Bio3 Institute est par exemple venu challenger le besoin d’avoir sur le territoire des facilitateurs de produits thérapeutiques à travers sa plateforme technique dédiée à la bioproduction.
Grand débat du moment, le CFB ne pouvait passer à côté de la question de la relocalisation des entreprises, à l’image de Xenothera. Cette start-up nantaise, qui développe des traitements à base d’anticorps polyclonaux, a finalement fait le choix de la sous-traitance locale, soulignant la réactivité et le volontarisme affiché de leurs interlocuteurs locaux. Néanmoins, et parce que cela n’est un secret pour personne, Gaetane Rouvray, Chief Production Officer chez Xenothera a tout de même insisté sur le besoin d’alléger les procédures réglementaires si la France souhaite aller plus vite.
Étant impossible de présenter les 20 conférences ainsi que les 12 ateliers qui ont pris part au CFB, il faut souligner à quel point la France ne manque pas de talents, d’ingéniosité et d’envie de réussir son pari. Que ce soit sur des sujets tels que la microfluidique ; les phages ; la thérapie cellulaire pour le traitement de maladies liées à la rétine ; l’accélération de l’industrialisation de la production de vecteurs viraux en thérapie génique ; la facilitation de la supply chain ; les intervenants nous ont enrichi de connaissances et d’innovations.
Pour finir, plusieurs entreprises ont souligné lors des tables rondes leur difficulté à recruter des talents dans des domaines scientifiques et extrêmement pointus. En effet, recruter le ou la bonne candidate n’est pas toujours chose aisée. Au-delà de critères tels que la marque employeur, la rémunération ou la localisation géographique de l’entreprise, identifier et attirer les talents ne s’improvise pas. C’est un métier. Il est nécessaire d’être en possession des bons outils, d’avoir la méthodologie et la capacité à “sentir” la compatibilité entre le candidat et son futur employeur. Bien plus que les compétences, les envies, motivations et valeurs ont une place importante dans le processus de recrutement.
De plus, il est clair que les profils disposant de double voire de triple compétences ont un avantage compétitif certain. La capacité à lier des compétences en biologie et en IA par exemple garantit un emploi assuré à la sortie des études. Le métier de pharmacien responsable a également de beaux jours devant lui.
Si le lecteur souhaite approfondir son analyse du marché de l’emploi dans les 10 prochaines années, nous l’invitons à prendre connaissance du tableau de bord de l’emploi publié par le LEEM.
