Métiers et emploi en e-santé
Les métiers du soin et de la santé ont le vent en poupe, en particulier dans le secteur de la healthtech. Celle-ci regroupe toutes les activités de santé en rapport avec les technologies de pointe. Trois secteurs sont à distinguer principalement :
– la « biotech« , ou biotechnologie, qui emploie la technologie au service de la maîtrise et de l’exploitation du vivant.
– la medtech, qui exploite les différents progrès techniques pour la mise au point de matériels, dispositifs et outils destinés à faciliter le diagnostic, le suivi thérapeutique et la prise en charge des patients.
– l’e-santé, qui se concentre sur l’utilisation de l’informatique et des outils et réseaux de communication modernes pour améliorer le domaine de la santé.
Soutenue à la fois par le progrès technologique et l’évolution démographique, l’e-santé est un secteur pluridisciplinaire en pleine évolution, qui offre des perspectives de carrière prometteuses, aussi bien aux jeunes diplômés des filières numériques qu’aux professionnels du secteur médical.
E-santé : technologies de pointe, industries florissantes et métiers qui recrutent
Par le terme d’e-santé, on entend « l’application des technologies de l’information et de la communication à l’ensemble des activités en rapport avec la santé », selon la Commission Européenne.
Il s’agit d’un marché extrêmement dynamique qui dépasse les 200 milliards de $ dans le monde et atteint presque les 5 milliards d’euros en France, avec des perspectives de croissance exponentielles. La croissance mondiale de ce marché souffre de certaines disparités, mais plusieurs facteurs contribuent à un essor général.
Les progrès thérapeutiques participent à une meilleure prise en charge des pathologies, en particulier chroniques, favorisées pour certaines par les modes de vie modernes, avec un suivi régulier. Parmi les affections les plus répandues à bénéficier de ces progrès, citons le diabète insulino-dépendant, l’hypertension artérielle, ou les insuffisances cardiaques ou rénales chroniques. La durée moyenne de ce suivi et le nombre d’individus concernés sont eux-mêmes augmentés sous l’influence du vieillissement de la population. Et enfin les progrès du numérique et des réseaux, ainsi que leur démocratisation qui les rend omniprésents au quotidien, impactent les usages dans les pratiques de soin.
Mais l’e-santé ne concerne pas que la prise en charge thérapeutique directe des patients. Les progrès du numérique ont aussi transformé la manière de gérer les données de santé, en améliorant à la fois les capacités de stockage, de partage et d’exploitation de celles-ci.
Le Big Data est ainsi devenu un tenant à part entière de l’e-santé, en permettant d’accroître le volume de données au sein de bases richement alimentées, accessibles et mutualisées. Les technologies d’intelligence artificielle et de deep learning permettent à la fois d’en améliorer le traitement, et servent de support aux applications qui les exploitent. L’architecture d’internet, associée à l’amélioration des débits, des points d’accès et des terminaux donne son envergure à l’internet des objets qui trouve évidemment de nombreuses applications en santé. C’est le domaine de la télémédecine, qui couvre aussi bien le diagnostic, la consultation, que le monitoring ou l’aide décisionnelle via un assistant électronique, à titre préventif ou curatif. Les services à la personne, les soins à domicile par les auxiliaires de santé se trouvent facilités par les applications et dispositifs « intelligents », et le maintien à domicile de la personne soignée s’en trouve amélioré.
Un large éventail de professions pour des profils ayant suivi un cursus atypique ou spécialisé
L’e-santé est globalement un domaine qui recrute, et les postes à pourvoir concernent aussi bien le secteur de la santé que la liste des métiers du numérique. Chaque élément du secteur d’activité de l’e-santé est conçu, développé, géré et exploité par des professionnels compétents et experts dans leurs domaines. Il peut s’agir de chercheurs, ingénieurs ou techniciens qui mettent au point les systèmes d’exploitation des données ou les technologies destinées aux patients, tout comme d’utilisateurs professionnels « intermédiaires » (médecin, infirmier, professionnel du service à la personne…) qui utilisent les applications de télémédecine pour leurs patients. Les profils métiers de l’e-santé sont donc issus pour partie de formations orientées de manière spécifique vers le numérique, comme peut l’être par exemple le métier de data scientist / analyst ou de développeur. Ou au contraire des professionnels (médecins, professionnels de santé, gestionnaires d’établissement privé ou de la fonction publique hospitalière…) qui auront acquis des compétences transverses et une spécialisation pour intégrer à leur pratique les outils proposés par l’e-santé.
Pour les différents métiers du secteur numérique (ingénieur, technicien…), le développement technologique et la croissance du secteur de l’e-santé représentent un vivier d’emplois et de débouchés dont ils bénéficient pleinement. Parmi les secteurs applicatifs, une frange des emplois est potentiellement appelée à subir les effets de l’automatisation. Une potentielle substitution de l’humain par le numérique peut modifier l’organisation du travail et s’opérer sur certaines tâches, qu’il convient d’identifier pour en déterminer l’impact sur les différentes catégories professionnelles. A cet égard, il peut s’agir de personnel médical ou paramédical (aide-soignant, infirmière, auxiliaire de vie sociale…) aussi bien que de personnels administratifs ou techniques, au sein des établissements de santé, par exemple.
Que ce soit pour un CDD, un intérim ou un CDI, les recrutements dans le secteur d’activité de l’e-santé demandent donc une connaissance du référentiel de ces nouveaux métiers qui recrutent, des filières de formation dans l’enseignement supérieur, et une excellente capacité à dénicher un profil polyvalent doté des compétences transverses requises pour le poste à pourvoir. Le recours à des cabinets de recrutement spécialisés offre donc souvent de bien meilleurs résultats que de traditionnelles offres d’emploi.