Les emplois en R&D
La recherche et le développement au sein de l’entreprise sont les garants de l’innovation. Ils permettent d’accroître la performance tout au long de la chaîne de production, d’améliorer l’organisation interne, d’assurer le développement de nouveaux produits et prototypes, et leur mise en production grâce à des procédés compétitifs et innovants.
L’organisation d’un pôle R&D nécessite des moyens matériels conséquents et un support technique efficace, mais aussi et surtout des profils humains adaptés. Ceux-ci doivent allier une solide base de compétences à un esprit créatif et réactif, afin de répondre aux évolutions du marché. Les exigences de qualité et de productivité sont toujours plus fortes, et les attentes des consommateurs sont sans cesse renouvelées. L’amélioration continue est pour les entreprises le moyen d’atteindre ou de préserver une position de leader sur un marché.
Un pôle R&D dynamique présente l’avantage de pouvoir adapter la vision stratégique de l’entreprise, à court, moyen et long terme grâce à un bon équilibrage des projets en interne et au maintien d’une capacité de collaboration en partenariat. Il stimule aussi le vivier de compétences en maintenant ingénieurs et chercheurs à la pointe de leur domaine. A terme, l’impact global sur l’entreprise est globalement positif, et notamment sur sa capacité à créer de l’emploi dans tous les secteurs. Les industries de pointe comme la biotechnologie, ou la recherche appliquée dans le domaine biomédical ou pharmaceutique, sont des environnements naturellement très en demande de solutions innovantes.
Cursus et fiches-métiers des métiers du R&D
Si les postes d’ingénieur d’études, d’ingénieur développement, de chef de projet ou de chercheur titulaire d’un doctorat sont naturellement mis en lumière lorsqu’on évoque la R&D, les emplois en recherche et développement intéressent aussi des candidats issus de filières plus courtes et pas toujours en rapport direct avec la recherche. Un technicien de recherche et d’expérimentation ou un assistant ingénieur peuvent provenir de filières allant du CAP à la licence professionnelle lorsque les projets de recherche – proches de conditions de production ou d’exploitation directe – et le secteur d’activité (comme le secteur agroalimentaire) s’y prêtent.
L’éventail des métiers du R&D est extrêmement large, et les profils recherchés vont du métier d’ingénieur de recherche à ceux de la gestion de projets, en passant par les métiers des process et de l’industrialisation. Le poids croissant du Big Data, de l’intelligence artificielle, et la maîtrise des outils informatiques d’une manière générale, sont nécessaires au développement de nouveaux projets. Ceci laisse la part belle aux profils tournés vers l’informatique : développeur, intégrateur, data scientist et analyste, spécialistes en système d’information et infrastructures informatiques.
L’Etat, garant des carrières et business developer
Dans le contexte de crise sanitaire qui a mis à mal la solidité économique de nombreuses entreprises, le soutien à la recherche n’est pas oublié. Le plan de relance gouvernemental vise entre autres à préserver l’emploi dans le secteur de la R&D en entreprise. Par le biais d’une convention avec l’Agence Nationale de la Recherche, les entreprises qui le désirent peuvent recevoir un soutien destiné à pérenniser leurs emplois dans le secteur de la R&D. Cette convention passe notamment par une mise à disposition temporaire des personnels auprès de laboratoires publics, avec une prise en charge à 80 % par l’État selon profil de faisabilité, et des projets collaboratifs et de thèses.
Solutions techniques pour le recrutement de cadres en R&D
Le recrutement des cadres en R&D a été fortement impacté par la crise sanitaire, celui-ci ayant connu un très net recul sur la première moitié de 2020. Cet impact tend à se lisser aujourd’hui avec de nouvelles offres, et certains secteurs s’en sortent mieux que d’autres. C’est en particulier le cas de l’agro-alimentaire, de l’informatique et de la santé, ou du service à la personne. Une parfaite illustration en est la bonne santé du marché des dispositifs médicaux connectés, à la conjonction de ces trois derniers secteurs.
Néanmoins, cette période a modifié la donne à la fois pour le candidat et pour l’entreprise qui recrute, et chacun des camps a eu tendance à capitaliser sur ses acquis. Face à la baisse du nombre de postes (les offres d’emploi dans le secteur sont encore en recul de près de 25% par rapport à la situation pré-crise), les candidats qui souhaitent trouver un emploi doivent faire face à plus de concurrence, quand ceux déjà employés ont moins tendance à rechercher de nouvelles opportunités et à postuler à l’extérieur.
Pour les recruteurs, certaines choses ne changent pas, et les profils à forte spécialisation ou atypiques restent toujours pénuriques. Parallèlement, les employeurs tentent de capitaliser sur les forces déjà recrutées. Il faut s’efforcer de les fidéliser et de les retenir, tout en développant leurs compétences et aptitudes.
La tendance pour l’entreprise ou le cabinet de recrutement qui prospecte est à mûrir le parcours visant à pourvoir un poste, à travers un processus plus long, mais aussi plus réfléchi. Cette démarche limite le risque de faire un mauvais choix et favorise une expérience réussie. La sélection et le repérage des profils se fait via un sourcing performant. Les soft skills sont largement considérées dans la balance des recrutements, en plus des compétences techniques requises. Les compétences comportementales et qualités relationnelles, ou encore l’autonomie sont des qualités très prisées. Un bon esprit d’équipe et une capacité à s’adapter rapidement à un nouvel environnement sont plus que jamais des outils précieux. Un candidat polyvalent, agile et rigoureux bénéficie d’un certain avantage, même pour une première expérience.