Le métier d’ingénieur R&D
Le métier d’ingénieur en recherche et développement est fort prisé par les entreprises soucieuses de leur positionnement stratégique et d’entretenir leur compétitivité. Les compétences scientifiques et techniques spécialisées de l’ingénieur R&D alimentent la politique de développement de l’entreprise, via la conception de nouveaux produits commercialisables, ou de procédés destinés à améliorer la productivité de l’entreprise. En analysant les besoins des utilisateurs ou les besoins fonctionnels de l’entreprise, il est en mesure de les interpréter pour concevoir, tester et améliorer de nouvelles solutions.
Les missions et projets de l’ingénieur de recherche
Les compétences d’un ingénieur R&D sont vastes, et ses missions au sein de l’entreprise peuvent varier. Quoi qu’il en soit, il reste un des ressorts de la mécanique d’innovation pour l’entreprise. L’ingénieur développement se retrouve globalement en charge de l’identification et de l’évaluation des besoins de l’entreprise en la matière. Son champ de compétences recouvre évidemment la conception de prototypes innovants, de procédés plus performants ou le développement de nouveaux produits. Cela comprend la phase d’analyse du marché qui étudie les besoins et le positionnement d’un produit, tout comme l’étude des éléments réglementaires ou du cadre juridique spécifique qui conditionneraient la réalisation d’un projet. C’est particulièrement vrai dans les secteurs pouvant toucher à la santé humaine, comme l’industrie pharmaceutique ou le domaine biomédical. Il effectue ainsi un travail de veille technologique et des brevets, et analyse le marché lié à son secteur, de même que l’activité de la concurrence. C’est l’occasion pour lui de passer les produits concurrents au banc d’essai, afin d’en déterminer les atouts et spécifications. Il sera en mesure ensuite d’adapter et transposer le fruit de ses recherches à la conception et à la mise au point de produits en interne.
Les atouts de l’ingénieur R&D
Créatif et doté d’un esprit curieux, l’ingénieur R&D doit posséder évidemment des compétences techniques fortes qui constituent le socle de son métier. Il doit notamment avoir une bonne connaissance du cycle de développement d’un produit, depuis les étapes de veille et de recherche jusqu’au positionnement marketing, en passant bien sûr par toutes les phases de conception et de mise en production. Ceci demande des capacités d’analyse et un esprit de synthèse puissants, qui permettront d’avoir la vision globale d’un nouveau projet et d’opter pour les solutions les plus intéressantes.
Si le bagage scientifique et technique est indispensable à l’ingénieur R&D, il est loin de lui suffire à exercer le métier d’ingénieur avec talent. L’aptitude au travail d’équipe et d’excellentes aptitudes relationnelles font elles aussi partie des qualités requises, à la fois pour gérer la bonne marche d’un projet au sein du département R&D, et pour pouvoir communiquer efficacement avec des interlocuteurs extérieurs. Il pourra s’agir des équipes de production, des service réglementaire ou marketing, ou encore d’ingénieurs R&D d’autres établissements. Il n’est pas rare non plus de devoir faire appel à des prestataires extérieurs ou des sous-traitants au sein d’un projet de recherche ou de développement. Un esprit rigoureux et une bonne aisance rédactionnelle sont nécessaires afin de pouvoir rapporter l’avancement d’un projet. Une très bonne capacité d’adaptation facilitera l’interaction avec les différents environnements, et le respect des contraintes liées aux délais. La maîtrise de l’outil informatique (bureautique générale et logiciels spécialisés liés à son domaine de recherche, pour la CAO en particulier) et une grande aisance avec la langue anglaise (à l’oral et à l’écrit, y compris pour l’anglais technique) font évidemment partie de la panoplie des indispensables.
La formation pour devenir ingénieur d’études
Il existe plusieurs voies pour devenir ingénieur d’études. Le parcours post-bac dans l’enseignement supérieur peut passer par une école d’ingénieurs généraliste, ou par une spécialisation d’ingénieur chimiste ou un diplôme d’ingénieur agronome, par exemple. Le cycle ingénieur équivaut à un Master (niveau bac +5) et certaines passerelles entre écoles permettent l’obtention d’un double diplôme.
Un jeune diplômé peut tout à fait rejoindre un poste d’ingénieur développement, et ce d’autant plus que sa formation d’ingénieur sera en lien avec l’activité de son nouvel employeur. Avec un cursus et une expérience professionnelle adéquats, il est à même d’occuper des fonctions de chef de projet ou d’ingénieur en valorisation de la recherche.
Un ingénieur débutant touchera souvent un salaire moyen de 2500 à 3000 euros bruts par mois. Selon les secteurs d’activité et la taille de l’entreprise, le salaire d’un ingénieur expérimenté peut atteindre le double. Les fonctions de celui-ci au sein de l’entreprise peuvent également évoluer vers un poste de chef de projet ou de directeur d’études, par exemple.